SAV #2 - Le top 10 des problèmes de la femme (d’)expat à Singapour
Comme ça fait longtemps que j’ai pas abordé les problèmes de fond … un petit billet philo ne fera pas de mal.
# 1 Les problèmes de ma*d.
Je sais je sais mais j’ai pas pu m’en empêcher, j’attaque avec le gros cliché. J’en ai déjà un peu parlé ici et saches que ça ne s’arrange pas avec le temps… On oscille péniblement entre crise de nerfs et burn out, à base de problèmes aussi graves qu’impardonnables. Ce soir encore … Didn’t I already told you ?! (oui oui en plus elle te bousille ton anglais à force de te parler en srilanklish). Gosh elle encore a vidé la moitié de ma bouteille d’huile d’olive à la menthe de chez Olive & Co (je-te-jure) sur la pizza (smiley qui puke). Enfin thank god (bless you), on a d’autres problèmes presque plus graves pour relativiser…
#2 Les problèmes de poils
Parmi les plus grands fou-rire virtuels sur Singapour Nanas, le sujet est, il faut le reconnaître, sérieux. Saches qu’il n’y a pas de solution miracles. A tous problèmes complexes, solutions complexes… Package or not package ? IPL or lazer ? Strip or Pink Parlor ? Cire au sucre ou cire à la cire… ? Brazilian SIF* or mustache ? Le questionnement est sans fin, le débat aussi. Enjoy. *je te laisse googler.
#3 Les problèmes existentiels
Alors là c’est la catégorie olympique du problème. Entre l’éternel débat : rentrer en France ou pas ? École française ou internationale ? Maison ou condo ? Se glissent des questionnements plus vicieux du style pilates ou yoga ? Bali ou Lombok ? East Coast or Tiong Barhu ? École locale or école locale ? Reprendre les cours de Chinois ou un package chez Strip (de la catégorie problèmes croisés dynamiques). Je n’aborde même pas les problèmes chauds bouillants du style fruit or juice basket (p*tain passe moi les kleenex chuis à bout là). Enfin rassures-toi, quand tu en as marre de tes problèmes existentiels, tu peux te focaliser sur tes problèmes de couples. Ouf.
#4 les problèmes de couple
N’ayons pas peur de le dire, Sir et Ma’am ne roucoulent pas tous les jours à l’ombre des palmiers. Petits et grands drames conjugaux sont parfois au programme. Sir qui a souvent pris du galon en arrivant à Singap n’hésite pas à se prendre pour une star pendant que ma’am transpire à la maison (clim off oblige puisque Sir est obsédé par la facture d’électricité). Si Ma’am travaille, Sir se gêne rarement pour lui rappeler que son boulot reste misérable en terme de revenu (Singapour profite aussi allègrement de la manne que représente la main d’œuvre de ma’ams surqualifiées en mal de reconnaissance sociale qui acceptent des jobs sous-payés). Sir totalement surbooké et la plupart du temps en business trip n’hésite pas à « staffer » ma’am sur des sujets aussi stratégique tel que : chérie t’as vu les tâches jaunes dégueulasse sous les bras de mes chemises ? De quoi booster les #4bis problèmes de libido à bloc.
# 5 Out of stock (sans transition)
Les joies de la vie insulaire peut-être ? Prépares toi à subir quotidiennement le manque. Imagines t’as envie d’une tartine de Chavrou pour ton goûter. (spotted once @ NTUC Finest de Somerset) Ben t’as plus qu’à faire 4 fois le tour de la ville pour en (re)trouver parce que c’est out of stock ma’am chez NTUC, Cold Storage, Market P, Giant et j’en passe. L’angoisse. Même des fois, c’est pareil pour le Nesquick (au chocolat parce que tiens comme par hasard celui à la fraise y’en a toujours), le yaourt bio 0%, le quinoa, le boulgour enfin pile quand t’es hyper motivée pour bouffer que des trucs healthy et attaquer le régime que TOUT est pu*tain de out of stock. Sauf le triple caramel chunk tient.
# 6 Les problèmes de poids
Parce que l’autre fléau du corps et de l’esprit c’est le corps (tu me suis ou bien ?). T’as beau retourner le truc dans tous les sens, après 5 ans à Singapour, c’est pas une illusion d’optique, tu t’es enrobée. Et contrairement à Sophie Marceau, chez toi le petit bourrelet n’a aucun charme. D’ailleurs sir ne manque pas de te le rappeler quand tu reviens bredouille du super marché avec quand même la triple chunk pour noyer ta rage. Sir c’est moi ou tu perds tes cheveux ? (1 partout). Enfin voilà à force de compenser tous tes problèmes par la bouffe, tu grossis. C’est pourtant pas faute de faire du sport (Martine le lundi, pilate le mardi, pédi le mercredi, lunch le jeudi, soirée mojitos le vendredi) mais voilà t’as beau lui répéter tous les jours à ta bïp que cette année tu veux bouffer healthy mais quand même elle te fout 5cm de cheddar sur ta pizza. Tout ça pour te refourguer du slimming tea qui bien évidemment ne marche pas sur les caucasienne alors que tout le Sri Lanka a le ventre plat.
La suite en en live sur le groupe Facebook Singapour Nanas Enjoy 
Ah ! Du grand Olivia !! Ca faisait bien longtemps, merci
Biz fraiches from Zurich 😉
Je me marre.
Mais ma chérie, ce n’est pas du tout l’expatriation qui fait tout ça, c’est juste 7 ans de mariage, l’approche de la quarantaine, le temps qui file entre les doigts, etc.
À Alençon , Normandie, France, au même âge que toi j’ai traversé:
Pb de mai*
Je me suis tellement énervée sur mon employ* de maiso* trop bouché* pour sortir la viande à temps du congélateur une fois dans sa vie, que je l’ai virée.
Pb de Kooples:
Mon Sir à moi ne me laissait pas conduire SA bagnole, juste la deux pattes…
Pb existentiels:
Cheveux courts, mi- longs ou longs? Naturels ou colorés? J’ai changé dix fois. Trouver son style ça prend des siècles.
Pb out of stock:
Ha ça non, on ne connaissait pas! On traversait la rue Cazault et on avait le boulanger-pâtissier, l’épicier, le boucher, le fromager, le bijoutier, et le bureau de tabac de l’autre côté de la rue, juste en face. Sans oublier le marchand de jouets collé à la maison.
Pb de poids:
J’ai changé dix fois de religion, la basse calorie, la de tout mais qu’un peu, la marche et natation, la indice glycémique, j’ai prié Saint Sulitzer et Saint Fricker, et à 6*ans , pratiquement stabilisée, je viens de reprendre deux kilos et demi de petits- déjeuners d’hôtel, chaise longue et pinard portugais ( le Douro).
Bref…c’est ça la vie finalement, ca t’offre plein de trucs géniaux(des mômes extras, entre autres) mais ça t’en fait payer d’autres.
Pour les taches jaunes ( pas d’accent circonflexe à tache) sous les bras, ça ne part pas et tous les déos en font, faut pas lever les bras. Et je te rappelle qu’on ne met pas d’s aux impératifs en e : Sache!
J’ai bien rigole
Mais ou sont les #7, 8, 9, 10? allez un SAV#3!
Comme d hab Olivia tu as bien su cibler LE pb: ca fait Une semaine qu il n y a plus de Quinoa nul part!!!!
Merci pour ce post qui m aide a relativiser la situation actuelle;0))))
Pas trop concernée (pour l’instant! lol) par tous ces problèmes, mais ça c’est sans doute le phénomène “On vient d’arriver, c’est les vacances, la vie est trop biou-ti-foul!”
Le seul problème existenciel qu’on a en ce moment, c’est “Chéri, ce soir on regarde quoi? on a déjà vu tous les épisodes disponibles de How I met, Mad Men et Under The Dome!!!”
Mais on en reparle dans 6 mois… je reviendrai lire ton article pour me marrer une deuxième fois… en me disant sans doute cette fois “P*tain que c’est vrai!!!”
En tant que Sir moi-même, je tiens à apporter ma modeste contribution sur quelques points. Tout d’abord, la facture d’électricité. Si Sir a pris du galon en arrivant à Singapour, on peut supposer qu’il a aussi connu une augmentation de salaire conséquente, dont tout ne sert pas à financer les voyages a Bali. En outre, il tombe sous le sens que sous les tropiques, on paie pour se rafraîchir mais pas pour se chauffer. Il est donc juste de mettre les choses en perspective et se remémorer non seulement le montant des factures d’EDF mais aussi celles de GDF voire de Total qui livrait du fioul pour la chaudière. Ceci étant, un minimum d’autodiscipline ne nuit pas. Je passe souvent après Ma’am pour éteindre la clim’ qui ne rafraichit que les meubles. En outre, il faut admettre que Petit Chien n’a pas besoin de la clim’ pendant la nuit, un bon ventilo suffit, et d’ailleurs les chiens ne transpirent pas. Ce qui m’amène à la transpiration et les chemises. Comme tout Caucasien, le climat chaud et humide de Singapour me fait connaitre les joies du hamam en pleine rue, mais aucune de mes chemises n’affiche de disgracieuse auréole jaunâtre (beurk). Il suffit d’en acheter de bonne qualité, d’en changer tous les jours, voire deux fois par jour si on en a l’occasion. Des dessous de bras bien tenus et une hygiène personnelle rigoureuse sont de rigueur. Et éviter les déodorants qui ne déodorent pas mais laissent des traces chimiques. Pour la chute des cheveux, c’est hélas génétique, mais on peut aider la nature. Il existe des cures d’urgence, que les coiffeurs spécialisés appliquent à l’aérographe (no kidding) et à prix d’or (mais on peut se procurer le produit et s’auto-administrer la cure). Ça a l’air de marcher. Pour les tensions dans le couple, c’est monnaie courante, je le crains, mais ça arrive partout. L’expatriation n’est pas en cause, je crois, et fournit même un contexte plus favorable que le milieu d’origine. Apres tout, en dernière analyse, les statistiques pointent vers un divorce probable à moyenne échéance, autant relativiser
Extraordinaire ce billet, et tellement vrai ici aussi …
Mother et Jean-Paul vous m’avez fait bien rire aussi !
Haha j’adore ce post ! Fraichement diplômée et fraichement en poste, je vais déménager sur Singapour dans les deux mois à venir et je crois que ce blog va faire partie de mes lectures favorites !