Beijing day 6 et Pingyao day 1
Plus de 2 semaines que je n’ai pas eu une heure tranquille devant moi pour relire mes notes de voyage et terminer le récit de nos vacances…
Mais je vais terminer, si si si.
Jeudi 18 Octobre
Nous nous réveillons tard et décidons de ne pas nous coller de pression inutile pour cette dernière journée à Pékin. Ce sera valise le matin et shopping l’après-midi – avec chauffeur – ! Sur les conseils de Marguerite, nous louons les services de Tom et de son taxi anglais (parfait pour une famille de cinq. Six also can). Tom nous envoie son cousin/frère/pote Liu. Liu parle un peu anglais. Whare you goying? qu’il sait dire. Un vrai bonheur qui change radicalement la vision de la ville. Liu nous balade partout, Temple of Heaven et Hongqiao Market entre autres. La journée est ensoleillée et agréable, nous profitons enfin de Pékin sans nous soucier de la logistique. A noter, Liu mesure presque 2 mètres et a une petite tendance au pétage de plomb. Liu est quand même sorti de sa caisse au milieu d’un énorme carrefour pour engueuler comme jamais un pauvre type qui n’avançait pas assez vite. Liu a aussi failli casser la gueule au gardien d’un parking. Heureusement Liu adore les enfants.
L’arrivée le soir à la gare Beijing Railway station est un choc énorme. Il fait nuit, le bâtiment est imposant, magnifiquement illuminée, somptueux, gigantesque. L’endroit grouille de monde, c’est impressionnant et aussi un peu stressant. J’ai peur de perdre un enfant dans la foule et ne les quitte pas des yeux. Pour entrer dans la gare, il faut faire la queue et montrer son ticket. Liu a la gentillesse de nous accompagner jusqu’à notre quai. Il nous sauve. Mais comme il est quand même un peu pressé il prend une valise, s’engouffre dans un escalator et court devant nous. Georges le suit comme il peut et me crie de me dépêcher. Little 2 tire une valise, je pousse Little 3 dans sa poussette tout en portant les sacs à ordi, à dos et à main. Petite montée d’adrénaline, on marche aussi vite que possible mais j’ai peur de perdre mon petit porteur qui fait du mieux qu’il peut.
On arrive finalement à notre train presque 10 minutes avant le départ. Nous découvrons notre couchette. C’est super kitch et vieux mais ça semble confortable et marrant. On s’installe et je m’aperçois que ça sent la cigarette comme jamais. D’ailleurs, il y a une sorte de brouillard dans notre wagon. Horreur, les gens fument partout, l’air est irrespirable. Victor commence à tousser. Je n’ai pas de Ventoline, je panique. J’imagine le pire. Il continue de tousser de cette sale petite toux sèche et persistante. Je suis rongée par la culpabilité d’avoir oublié la Ventoline. Le train va bientôt démarrer, j’ai envie de descendre avec mon petit asthmatique et de l’emmener très loin de la Chine. Je chope un mec en train de fumer dans notre couloir -officiellement non fumeur-, je l’engueule et il sort. Georges dit que “ça va passer”, le train démarre. Une heure plus tard, ça passe, Little trésor ne tousse plus. On se couche, je partage ma couchette de 50 cm de large avec Little 3, avec le bercement (et l’asphyxie maybe) je dors presque d’une seule traite.
Vendredi 19 Octobre
Nous arrivons à Pingyao vers 7h du matin, il gèle. Dès la sortie de la gare je me sens complètement dépaysé. Il règne aux abords de la gare un énorme bordel étrangement calme.
L’entrée dans la vieille ville est un second choc. Nous voici transporté dans un authentique village traditionnel Chinois magnifiquement restauré. L’intérieur de la ville est entièrement piétonnier.
Nous arrivons à notre hôtel. L’endroit est charmant et cosy. Les chambres sont réparties dans différents petits bâtiments distribués par des petites cours. L’architecture est typique chinoise avec ses boiseries travaillées. La déco est à la fois simple et chaleureuse, très réussie. Nous prenons un petit déjeuner délicieux dans une salle à manger familiale. On se sent tout de suite bien. Notre chambre est une sorte de suite familiale avec deux pièces dotées chacune d’un immense lit. C’est plus que suffisant pour nous 5. Pour faire plaisir aux enfants, nous leur proposons de dormir avec eux, un lit de garçons et un lit de filles, ils sont évidemment ravis. Les salles de bain sont d’époques mais le charme de l’endroit compense les petits lacunes de conforts (légère odeur de m*rde aussi mais on aurait tendance à s’habituer 😉 )
La visite de Pingyao est un régal. Cette petite ville est un musée à ciel ouvert. Les rues piétonnes sont bordées de maisons anciennes qui se visitent (moyennant l’achat d’un ticket unique donnant accès à toutes les maisons de la ville). Les visages qui nous regardent ici sont plus burinés qu’à Pékin et plus émouvants aussi. Des petites mémés se retournent sur notre passage et me regardent éberluées. 3 baby !? me lancent-elles. Elles n’en croient pas leurs yeux. C’est vrai que si Pingyao est très touristique, on y croise d’ailleurs plein de Français (!), les touristes sont rarement accompagnés d’enfants. La politique de contrôle des naissances a profondément modifié la vision de la famille en Chine. Nos trois enfants d’âges rapprochés représentent ici une véritable attraction.
Nous déjeunons dans un resto recommandé par le Lonely Planet. Il y a deux groupes de français dans la salle ! La nourriture est excellente (si si je te jure). Je mange pour la première fois du séjour avec appétit et c’est de la nourriture Chinoise dans mon assiette. Nous nous offrons un petit foot massage en famille pendant que Little 3 fait une sieste dans sa poussette l’après-midi. Moment de pur bonheur pour tous les 4.
Le soir, nous décidons de nous offrir LE resto chic de la ville. C’est le resto d’un hôtel Relais et Chateaux. On arrive habillés comme des clochards (les températures nocturnes étant polaires, il a fallu se fabriquer des combinaisons de ski avec les moyens du bord…). Le patron vient nous saluer, il est Indonésien, on se tombe dans les bras. Quand on habite à Singapour et qu’on vient de passer une semaine en Chine, rencontrer un Indonésien, c’est un peu comme rencontrer un frère. On discute de la vie en Chine, des Chinois, du climat, de Singapour. Il se plie en quatre pour que notre soirée soit réussie, on le terima kasih. Il nous fait même visiter les chambres de son hôtel (que je conseille!).
Bon à savoir
– Tom/Liu sont parfait, le taxi anglais est hyper pratique pour les famille nombreuse. Il coûte : 600/jour. Son numéro de téléphone est le : 1368 324 24 08
– Le train de nuit c’est bien mais ça pue. On ne peut pas acheter les billets de train plus de 10 jours avant la date du départ, nous étions passé par une agence qui s’était occupée de tout et nous a fait livrer les billets à l’hôtel. Contact: xia@chinahorizontravel.com (petit bonus, la nana parle un peu Français)
– Penser à emporter la Ventoline évidemment.
– Notre hôtel à Pingyao était le : Yide Hotel très sympa. (mais un peu cher pour le niveau de confort. Vue la taille des chambres et des lits, nous aurions pu prendre une chambre normale, insister si vous réservez).
– Le resto et hôtel Relais et Chateaux s’appelle : Jing’s Residence le resto est fermé le midi. Y aller pour faire une bise au patron.
– Le resto recommandé par le Lonely Planet est dans la rue principale, il y a l’autocollant Lonely sur la vitrine (c’est le seul resto du guide) et c’est vraiment très bon.
– Les foots massages sont très bien et les enfants savent l’apprécier dès 5 et 6 ans.
Allez, plus que Day 8 et je vais pouvoir vous raconter le mariage de Nilu …
Bravo ma chérie pour la suite du récit de ce voyage, j’adore.
Ce doit être le soir de ce bon restau que Pauline, comme elle me l’a expliqué, avait enfilé, devine combien Mamoune… 5 t-shirts!!! 5 t-shirts oui, tellement il faisait froid!
J’irai visiter Pingyao, sûr, ta description donne très envie!
Très bon récit.
Les trains en Chine c’est un peu l’aventure.
Pas forcément super propre, réservation galère, difficile de se faire comprendre etc
Mais les trains couchette sont bien pratique et au final on y dort bien 😉 Ce qui l’essentiel pour ne pas perdre une journée de son voyage à cause d’un trajet en journée ou d’une nuit blanche dans un bus peu confortable ;p