Bonne année du cheval
Et si l’année du cheval était l’année du couple?
Le premier ministre Singapourien exhorte ses concitoyens à mettre le paquet cette année pour redresser le taux de natalité. Il y a 2 ans (3 maybe), le ministère de la famille avait lancé la nuit de la copulation avec une chanson pour encourager les couples (mariés hein) à avoir des relations sexuelles pour faire des bébés.
J’ai toujours adoré cette manière hyper pragmatique et sans détour d’adresser les problèmes. J’ignore si ces campagnes sont efficaces et si elles ont le moindre impact sur la vie sexuelle nationale mais l’absence de tabou a du mérite.
Je me demande comment réagiraient les français si le premier ministre encourageait dans ses vœux ses concitoyens à inverser la courbe du divorce en faisant plus l’amour. Les gens se mettraient-ils à faire la grève du sexe ? Déverseraient-ils des citernes de sperme sur les Champs Élysées ? Défileraient-ils dans les rues pour exiger la création de la journée du couple?
Trêve de plaisanterie, back to Singapore ou l’année du cheval annonce officiellement une nouvelle année merveilleuse dans la vie parfaite de sir, ma’am et leurs (nombreux) enfants.
Breaking news. Il parait que le taux* de divorce des français expatriés surpasse celui des Parisiens, plus d’un couple sur deux serait touché. Une discussion sur le sujet “couple et expatriation” sur Singapour Nanas génère plus de 800 commentaires et des milliers de like. Le sujet est partout sur la toile mais n’en reste pas moins un bon vieux gros tabou dans la vraie vie. WTF ?
Les problèmes de couple sont pourtant archi normaux, communs, j’ai envie de dire bénins. Ils sont la plupart du temps faciles à résoudre pour peu qu’on les ait identifiés, exprimés et discutés. Mais ces problèmes ordinaires sont rarement pris au sérieux. Après tout il fait beau, les enfants sont trilingues, la biiiip fait les la bouffe et les courses, sir est pipi S, on va passer Noël à Phuket. Qui oserait les problèmes?
Alors les petits conflits inoffensifs s’enracinent, les frustrations s’accumulent, la relation se fragilise.
Adeline vient de publier un excellent article sur le couple et l’expatriation. Elle y distille le sujet à travers plusieurs scenarii : la perte d’estime pour le conjoint “suiveur”, le stress d’être le/la seul(e) à gagner un salaire, la vie sociale qu’il faut inventer, le rythme de travail qui s’intensifie, les vies qui s’éloignent, la fameuse fièvre jaune… Elle parle d’une redistribution des cartes, d’un nouvel équilibre à trouver. Des sujets qui ring a bell non?
A ce stade du post Georges envisage un changement d’identité et l’intégration du programme de protection des témoins.
Adeline what about le couple, l’expat et le blog. Le respect de la vie privée de sir alors que ma’am a envie voire besoin d’étaler sa vie, sa science et ses problèmes partout sur la toile ?
Georges, keep calm and like it.
La vérité, aussi belles soient leurs photos de vacances, de piscines et de purée mousseline (!) -à lire Le Facebook des français à Singapour-, tous les ma’am et sir sont régulièrement confrontés a des petits ou gros problèmes de couple mais puta*n CHUUUUT.
Le sujet est réservé aux confidences, aux femmes entre elles et aux échanges anonymes sur la toile. Le sujet est gênant, secret, tabou, puta*n Ol*ve arrête.
Bon donc l’année du cheval, l’année du couple, des problèmes et inch allah des solutions.
PS: merci Adeline d’avoir jeté un pavé dans la marre
* (stats non officielles)
I
Love
You!