Kiasu et méchant camion
Conduire à Singapour…
Tout d’abord s’il y a un pays ou avoir une voiture n’est absolument pas indispensable, c’est bien Singapour. Le métro est super agréable (le réseau n’est pas aussi dense qu’à Paris mais tellement plus confortable et aussi super poussette friendly), il y a des bus à tous les coins de rue et surtout il y a des taxis partout et pas chers.
De plus acheter une voiture ici coûte un bras. Il faut ajouter au coût de l’engin, une taxe (Le COE, explication ici) de 40 à 60 000 dollars (non tu ne rêves pas :Cost (S$) For Cars Registered in 2011 (Mar)). Si j’ai bien compris le montant de la taxe est très fluctuant et en ce moment ce n’est pas le moment.
Pour un Singapourien, avoir une voiture est un signe extérieur de richesse très important. Ceci explique un peu pourquoi il y a tant de Porsche et autres voitures très chères qui roulent ici. Quitte à claquer autant dans une taxe, autant que la caisse soit belle. (Et puis autant qu’elle brille bien, tu noteras aussi qu’ici toutes les voitures sont propres).
Si tu avais quand même besoin d’une voiture (notamment si ton travail est « en banlieue » ou que ton condo est top mais loin de tout) il y a la solution leasing. Très pratique car non seulement tu ne paies pas la taxe mais le service qui va avec la location est généralement très utile. On économise notamment une bonne prise de tête en matière d’assurance, de vidange, d’éventuelle(s) réparation(s), de panne de batterie etc … (du vécu oui ;)). On peut aussi résilier le contrat de location en partant (au lieu de brader sa voiture en une semaine pour cause de départ imprévu).
Bon et puis si tu es un nanti expat, tu vas peut-être bénéficier d’une car allowance dans ton super package, et là forcément tu vas pouvoir découvrir le bonheur de la conduite à Singapour !
D’abord tu as un an pour passer ton code, alias le Basic Driving Theory Test. Tu peux t’entraîner ici Singapore tests engines . Il faut aussi acheter le bouquin (Chez Kinokuniya par exemple) pour apprendre les règles de base. Attention, c’est un peu tricky et sans vouloir te coller de pression inutile j’en connais un paquet qui ont raté la première fois 😉
Sache aussi qu’ici le volant est et la conduite sont à droite, la conduite à gauche. De plus toutes les voitures sont automatiques. Rien d’insurmontable hein mais au début, ça peut être un peu bloquant. Si si avoue. D’ailleurs, je vais t’avouer que moi-même je n’ai pas osé toucher à notre magnifique carrosse (inclus dans notre package hein) avant un gros mois. D’autant qu’arrivant de Paris, je trouvais totalement jouissif de prendre le taxi pour tout sans que ça ne me coûte jamais plus de 10 dollars.
Quand tu auras finalement vaincu ta peur, tu vas aussi avoir le bonheur de découvrir que le Singapourien au volant est un sale con. Inutile d’espérer qu’on te laisse un jour passer alors que tu es visiblement perdue au milieu d’un carrefour, non ça n’arrivera pas. Le Singapourien au volant veut être le premier. En fait, un Singapourien au volant ne conduit pas, il fait la course. En pratique, si tu mets ton cligno pour changer de file et donc éventuellement passer devant lui, ce dernier, au lieu de te laisser galamment passer, va accélérer. Ca s’appelle le Kiasu. (Kiasu dans Wikipedia) . Littéralement, la peur de perdre (la face). Cette attitude puérile va forcément t’énerver au plus haut point mais ce n’est rien à côté du niveau d’exaspération que va atteindre ton mari.
Singapour est aussi l’occasion de tester le petit Kiasu qui sommeille en tout mâle aussi caucasien soit-il. Des mots tels que « conn*rd » « encul* », « p*tain » seront rapidement associés à la conduite, pour le plus grand bonheur de tous les littles assis sur la banquette arrière.
Ce même mari qui, quand il te remettra les clés du bolide, ne manquera pas de te dire « Tu fais attention et tu ne l’abimes pas hein ? »
Oui oui la chute arrive !
La vérité, ce matin, le camion garé en triple file, cette grosse averse qui faisait qu’on y voyait rien, avec le manque de sommeil, le stress de tous ces c*ns qui étaient arrivés avant moi au feu rouge, ce cerveau gauche (ou droit chais pu) toujours légèrement défaillant quand il s’agit d’apprécier une distance entre un rétroviseur latéral et un mur/une autre voiture/un gros camion, enfin voilà la vérité ce matin en voulant éviter le méchant camion –très mal garé- en fait je ne l’ai pas totalement évité. La vérité bis, par rapport à la fois ou le mur du parking m’avait trop collé dans un virage, à celle ou le poteau était dans mon angle mort et à cette autre fois encore ou le petit muret était plus grand que je n’aurais cru, en fait là c’est un peu plus grave.
La bonne nouvelle –je n’ai rien-. En revanche, je ne m’explique toujours pas le (moyen petit) trou dans la porte arrière …
Plutôt a gauche la conduite ma belle, fais gaffe !
euh je crois que j’ai craqué Of course à gauche !!!
Voila qui explique le trou de la Porte.
Que c’est bon de rire un peu!il faut attendre le 8ème paragraphe cette fois, mais ça vaut le coup!merci Olivia
Oups! C’est pas de ta faute, il avait rien a faire la ce camion ! D’ailleur si il y a bien une chose qui m’exaspere chez le singapourien qui conduit (les taxis surtout) c’est qu’il s’arrete toujours sans prevenir en double file en pleine heure de pointe et tu peux t’exiter tant que tu veux sur ton klaxon, il en a rien a f*utre!
Je vois très bien de quoi tu parles avec la défaillance d’appréciation de la distance entre le rétro et le mur/une autre voiture/le gros camion … (Notre parking a maintenant les murs tapissés de moquette, très utile quand on a tendance à s’y frotter).