Gros chagrin
Parce que des fois la vie à Singapour est un tout petit peu triste aussi…
Aujourd’hui c’était le sports day at school, ça n’était pas le jour de l’année mais comme chaque événement organisé par l’école (et ils sont trèèès nombreux) les enfants l’attendent avec impatience. Ils me demandent chaque jour de la semaine qui précède le D Day si je serai bien là à leur école avec eux. Donc oui aujourd’hui, comme promis, 10h pétante j’y étais.
Comme son nom l’indique ce jour était un événement sportif. Les enfants devaient participer à plusieurs jeux du type course en sac, zig zag avec un truc sur la tête, danses , parachoute (une version sans le saut hein maman), gym et même basket ball.
Comme d’hab beaucoup de parents étaient là et notamment quelques papas. Je n’avais pas bien réalisé mais s’il y a un jour dans l’année ou le papa doit faire le déplacement à l’école (en fait pour les papas anglosaxons il n’y en a pas qu’un ) c’est forcément ce fameux Sports day. (Sport = homme = papa, tu me suis?)
Sauf que voilà « notre papa à nous » comme dirait Little 2, il était au travail. Cette semaine, il est d’ailleurs en business trip. Les enfants l’ont aperçu lundi soir et ne le reverront pas avant vendredi. Ils sont habitués. Notre papa travaille énormément, il rentre très souvent tard le soir quand il n’est pas en voyage. Je ne lui jette pas la pierre hein, je sais qu’il préfèrerait être plus souvent à la maison mais il ne PEUT pas. Je sais que Little 2 le manque (petit anglicisme typique :)) et parfois il me confie qu’il est TRES triste que papa niva au travail. Ceci dit, il n’a pas l’air particulièrement malheureux non plus et c’est plutôt un petit garçon bon vivant.
Aujourd’hui, pas de bol, il y avait pas mal de papas et ils ne passaient pas inaperçus dans leur costumes cravates à chahuter avec les enfants. Il y avait notamment le papa-de-Mia, grand gaillard d’1 mètre 90, il est trop trop rigolo m’a dit Little 2. Ce papa là adore le sport et les enfants alors il a volontiers participé à toutes les activités. Il a notamment joué le super gentil coach pour aider les petits à mettre des paniers de basket.
C’est à cette activité que j’ai découvert mon little 2 (adorable petit garçon en sucre de 4 ans donc), comme hypnotisé par le jeu –que je croyais-. Il était là à faire la queue en attendant son tour sans jamais quitter des yeux le panier –que je croyais toujours-. A chaque fois que venait son tour, il lançait le ballon mollement totalement à côté de la cible mais avec cet air béat d’admiration.
Ca c’est ce que je voyais à travers le viseur de mon iphone. Quand je me suis approchée, je me suis aperçue que ce qui semblait littéralement l’envouter, ce qui attirait inlassablement son regard, ce qui paraissait le fasciner et ce qui l’empêchait de regarder son ballon ou même le panier, c’était le-papa-de-Mia.
C’est à ce moment là que j’ai croisé son regard et que j’ai vu son petit visage se décomposer puis s’éffondrer complement. Une minute plus tard il était inconsolable, dévasté par le chagrin. Je crois que j’ai tout de suite compris. Il a quand même réussi à m’expliquer entre deux sanglots qu’il voulait Son papa.
Je crois que j’aurais préféré qu’il se casse un bras. Je suis restée à mon tour paralysée, j’ai senti d’un coup toute la fatigue et ma solitude à moi, s’abattre sur nous deux. Incapable de trouver les mots pour le consoler, trop occupée à contenir mes propres larmes face au cœur brisé de mon petit garçon chéri.
Bon j’arrête là le mélo, je vous rassure, on s’en est sorti ! Little 2 a retrouvé le sourire avec quelques cookies (je sais c’est mal). Je suis restée avec lui pendant le déjeuner et lui ai suggéré de manger le dessert avant le sandwich, c’était une super idée trop trop rigolo. Alors on s’est poilé tous les deux en trempant des boudoirs dans la sauce des légumes. (shame bis). Quand je suis partie il rigolait comme une baleine avec toutes ses copines (Little 2 est un tombeur) au playground. Le papa-de-Mia était reparti à son travail et mon petit trésor etait redevenu ce merveilleux petit garçon rieur.
Voilà c’est aussi ça la vie à Singapour. Des papas qui travaillent énormément et qui voyagent sans arrêt. Des papas qui ne voient leurs enfants que le week end, et encore pas tous. Des papas qui doivent, en moins de 2 jours, être à la fois un super papa et aussi un super mari (parce que je dis ça je dis rien mais le papa-de-Mia est un gros canon ). Des papas qui doivent bien souvent se remettre au travail dès le dimanche soir et même parfois le dimanche midi… (spéciale dédicace 😉 )
Mais heureusement dans la vie à Singapour, il y a aussi Bali à 2 heures d’avion et bonne nouvelle nous partons justement à Bali après-demain pour 10 jours. De quoi faire quelques réserves de notre papa en prévision des prochaines absences :).
PS: Chéri il me semble avoir promis juré (mais pas craché) que l’année prochaine tu ne manqueras pour rien au monde le sports day…
C’est malin de me faire pleurer dès le matin ! C’est bien sûr qu’il est consolé? Et si je lui envoyais un petit colis? Oui, je vais faire ça.
Oh la la moi aussi, la larmichette qui coule.
Mon toto ne peut pas etre triste, non ce n’est pas possible.
Je vais glisser des surprises pour lui dans ton colis.
Gros bisous
1mois et demi….
Connais-tu le livre “Papa houêtu” (http://www.amazon.fr/Papa-hou%C3%AAtu-Vincent-Malone/dp/2020686813)? C’est un best seller pour enfants de papa surbooké (il s’apprend vite par coeur!).
Non je ne connais pas mais j’adore Soledad Bravi et je crois que c’est exactement le livre qu’il nous faut Merci beaucoup !
PS: je sens qu’on va être assez nombreuses à en avoir besoin, je vais faire une commande groupée les copines !!
Ah en voila un bon livre pour la fete des peres, merci du tuyau!
Sinon on a toutes le meme probleme hein, le boulot est la maitresse de nos mecs… enfin au moins ils n’ont pas de le temps d’en avoir une vraie (je me rassure comme je peux)!